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Channel: Bluetooth – Le journal du lapin

Creative BT-W4 : la nouvelle solution pour la voix en Bluetooth

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Récemment, j’ai pu tester le nouveau dongle Bluetooth de Creative, le BT-W4. Il succède (en partie) aux BT-W2 (dont j’avais parlé ici) et BT-W3 (dont j’avais parlé là). Pourquoi (en partie) ? Parce qu’il est plus cher que les deux autres, qui restent en vente : il vaut 55 €, contre 40 et 30 € (W3 et W2).

D’un point de vue physique, on a quelque chose de très proche du BT-W3 : c’est un petit dongle USB-C, fourni avec un microphone externe (j’y reviendrais) et un adaptateur USB-A. La finition est bizarrement moins bonne que les précédentes : le bouton a nettement plus de jeux que sur le BT-W3 et fait du bruit quand on déplace le dongle. Pour rappel, l’idée des BT-W est de proposer un dongle Bluetooth “audio” : l’OS le voit comme un périphérique audio classique, qui va ensuite envoyer le son à un casque ou des enceintes. La marque vise essentiellement les consoles, dans le sens ou le Bluetooth est quand même assez courant dans les PC (même dans les PC de bureau, ça devient un standard) et présent dans tous les Mac. Ils sont compatibles avec les PlayStation (4 et 5), la Nintendo Switch mais pas les Xbox. En effet, Microsoft continue à garder l’audio dans son giron : les consoles ne sont pas compatibles avec l’audio en Bluetooth ni avec les périphériques USB Audio. Pour la Switch, la donne a un peu changé : quand j’avais parlé des BT-2 et BT-W3 (janvier 2021), la console de Nintendo ne supportait pas les casques Bluetooth. Mais à la rentrée 2021, Nintendo a ajouté la gestion des casques, avec quelques limites : pas de retour audio et une réduction du nombre de manettes utilisables. Sur un ordinateur, le principal avantage va être d’être certain que l’aptX est supporté, et la possibilité d’utiliser un casque avec une souris et un clavier en même temps. Parce que dans pas mal de cas, le simple fait d’utiliser une souris, un clavier et (peut-être) un trackpad va forcer l’audio sur un codec moins efficace ou rendre la liaison instable. Ce n’est pas le cas ici.

Le BT-W4 (en haut), le BT-W3 (au milieu), le BT-W2 (en bas)

La première différence avec le BT-W3 vient du bouton : il permet de passer d’un appareil à un autre plutôt que de changer de codec. Le dongle n’est donc pas totalement multipoint et ne va pas se connecter si un appareil enregistré est allumé à proximité, mais il est possible de passer d’un appareil à un autre en pressant le bouton, avec une limite de quatre appareils. L’idée est de pouvoir jumeler un casque et une enceinte, par exemple, et de passer de l’un à l’autre en fonction des cas. J’ai envie de dire « Pourquoi pas », même si je ne suis pas certain que ce soit un cas d’usage vraiment courant.

USB-C, adaptateur, micro

La seconde différence vient des codecs Bluetooth. Le BT-W4 gère le SBC (obligatoire), l’aptX mais aussi l’aptX Adaptive. Cette variante utilise un débit variable pour proposer un son de qualité quand c’est nécessaire. Le débit en question varie entre 279 et 420 kb/s, des valeurs plus faibles que pour l’aptX standard (352 kb/s) et l’aptX HD (529 kb/s) avec en théorie une qualité identique. L’aptX Adaptive peut travailler jusqu’à 96 kHz sur 24 bits et le dongle le prend en charge (par défaut, il est réglé sur 48 kHz et 16 bits sur mon Mac). Mais l’arrivée de l’aptX Adaptive a un défaut : on perd l’aptX LL (basse latence) et HD (meilleure qualité) du BT-W3. Ca peut sembler anecdotique, mais ça ne l’est pas : les casques compatibles aptX Adaptive sont rares. Même la page de Qualcomm est assez vide sur ce point, mais on peut noter le Bowers et Wilkins PX7 ou le Bang & Olufsen Beoplay Portal. Autre petit changement, lié : le choix du codec est automatique, ce qui peut bloquer dans certains cas. Si tout se passe bien, il va négocier le meilleur codec avec votre appareil (probablement l’aptX dans le cas présent) mais parfois la possibilité de forcer un codec précis est un avantage.

Le X de l’aptX


48 kHz en entrée


48 kHz en sortie (16 bits)


Mais on peut monter en 96 Khz et 24 bits

J’ai essayé avec un adaptateur Elegiant compatible avec pas mal de normes et il a bien été synchronisé en aptX (mais pas en HD ou en LL, donc). Le codec aptX est bien forcé par défaut, avec une LED verte sur l’adaptateur. J’ai juste eu un souci pour le jumelage : en mode manuel , ça n’a pas fonctionné et j’ai dû passer par l’application Windows pour la liaison. Astuce, pour jumeler il faut cliquer sur l’icône Bluetooth à côté du nom du produit.

L’icône de Bluetooth à côté du nom va permettre de jumeler visuellement

Je n’ai pas de périphériques aptX Adaptive pour tester, malheureusement (c’est rare) mais ça doit normalement passer en violet dans ce cas.

Parlons micro

Le BT-W4 fonctionne à peu près de la même façon que le BT-W3 pour le microphone : par défaut, il est en mode A2DP (c’est-à-dire le profil qui sert à écouter de la musique) et l’entrée audio (le microphone d’un casque, par exemple) ne fonctionne pas. Si vous pressez deux fois rapidement le bouton, la liaison passe sur le profil HFP, c’est-à-dire celui dédié à la voix. Il y a deux conséquences : le micro s’active mais la qualité sonore diminue. C’est inhérent au Bluetooth : si vous avez un canal de retour, la qualité diminue. Une pression de plus sur le bouton réactive le lien A2DP (donc avec de l’audio de bonne qualité).

C’est là qu’interviens le microphone en jack fourni avec le dongle. Il faut le brancher dans la prise casque de votre appareil (s’il supporte les jack 4 points, ce qui est le cas de la majorité des appareils, sauf quelques PC de bureau) et régler votre OS pour utiliser la prise comme entrée. Dans le cas d’un Mac, vous aurez une entrée « Microphone externe » ou un truc dans le genre. C’est intéressant sur les consoles (il suffit de brancher le microphone sur une manette de PlayStation, par exemple) mais encore une fois, ce n’est pas génial sur un ordinateur. La raison est simple : sauf si vous avez un ordinateur de bureau sans microphone et doté d’une prise 4 points (un cas plutôt rare), le micro intégré est souvent meilleur.

Le troisième point va venir de la désactivation complète du mode HFP, nécessaire dans certains cas. Sur le BT-W3, il fallait flasher le firmware du dongle, une solution peu pratique mais faisable depuis un Mac. Avec le BT-W4, il faut obligatoirement passer par une application Creative, qui n’existe que sous Windows, ce qui n’est pas tellement mieux. Elle propose deux options pour améliorer les choses : un mode automatique et la possibilité de désactiver le HFP. Pour le mode « Auto », désactivé par défaut, c’est assez simple : le BT-W4 va passer sur le mode HFP quand il détecte une utilisation du microphone. Sur le papier, c’est génial, en pratique… pas trop. Vous allez perdre en qualité dès qu’une application tente d’utiliser le micro (au hasard simplement aller dans les réglages de macOS). Si vous désactivez le HFP, c’est plus simple : le BT-W4 n’apparaît tout simplement plus comme une entrée audio, donc le microphone d’un casque est inutilisable… mais vous ne perdrez pas en qualité audio sans raisons.

On peut couper le HFP ou passer en automatique… sous Windows


S’il est coupé, on ne voit plus le micro

Pour un usage sur une console, la méthode est la même qu’avec le BT-W3 : sur les PlayStation, il faut simplement aller indiquer que la sortie est le BT-W4 et l’entrée est la manette (après avoir branché le microphone dans la manette en question). Sur la Switch, il faut aller désactiver le mode HFP sous Windows et brancher le microphone sur la prise jack, tout est expliqué chez Creative.

Trop cher

La conclusion va être un peu étonnante, mais c’est un produit efficace… mais trop cher. Le truc, c’est que les changements par rapport au BT-W3 sont faibles : on gagne la possibilité de jumeler plusieurs périphériques, un codec plus efficace mais plus rare (ce n’est pas spécialement un avantage du coup) et une gestion du HFP qui est plus simple… mais qui nécessite un PC sous Windows. Qui plus est, c’était un produit pratique avec la Switch il y a 18 mois quand on ne pouvait pas utiliser un casque Bluetooth, mais ce n’est plus le cas. Si le BT-W4 valait le même prix que le BT-W3, les changements ne me gêneraient pas… mais il vaut 15 € de plus. Creative le vend 55 € alors que le BT-W3 vaut 40 € pour des fonctions à peu près identiques. C’est quand même extrêmement difficile à justifier dans le cas présent.


Choisir une clé Bluetooth pour Snow Leopard

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Quand on monte un hackintosh ou quand on a un Mac sous Snow Leopard sans Bluetooth (oui, ça existe), le choix d’une clé USB Bluetooth n’est pas anodin. Et la liste des modèles totalement compatible est assez faible.

Le sujet traîne depuis un moment dans mes brouillons, parce qu’il m’avait intrigué à l’époque : Apple recommande un modèle Targus (ACB10US) pour profiter de toutes les fonctions avec du Bluetooth 2.0 avec Snow Leopard.

Je m’étais surtout demandé s’il existait des Mac compatibles avec Snow Leopard mais qui n’avaient pas de Bluetooth, et la réponse est… oui. Le premier Mac Pro n’a pas nécessairement de Bluetooth (c’était une option) et il y a aussi quelques iMac qui n’en ont pas. Ils sont assez rares, étant donné qu’il s’agit des modèles destinés à l’éducation. Le premier est l’iMac Core Duo de 2006 (avec une carte graphique intégrée), le second le même modèle mais équipé d’un Core 2 Duo (il n’est pas réservé à l’éducation a un temps servi d’entrée de gamme), le troisième un iMac 20 pouces de 2009. Le dernier n’entre pas tout à fait dans les cases : c’est un iMac 21 pouces de 2011 qui n’a pas de Bluetooth, mais qui était livré sous Lion (mais le problème est le même). En plus de ces cas rares, il y a évidemment les Hackintosh et éventuellement les Mac dont le module Bluetooth est cassé.

Le réveil en Bluetooth

Mais c’est quoi « totalement compatible » ? En fait, une option est souvent grisée si vous prenez n’importe quel adaptateur Bluetooth : Autoriser les appareils Bluetooth à réactiver l’ordinateur. Elle est en partie liée au firmware de l’adaptateur, avec ce qu’on appelle le HID Proxy. Pour faire simple, l’adaptateur Bluetooth émule un clavier ou une souris quand il n’est pas activé par l’OS, ce qui permet du coup de réveiller l’ordinateur, qui considère qu’un clavier ou une souris USB est branché. J’en avais parlé il y a un moment, c’est une particularité des firmware Apple pour certains adaptateurs (dont le DBT-120) qui permet d’utiliser le clavier dans le BIOS ou sur un appareils qui ne supporte pas le Bluetooth.

Quelques dongles

Le principal problème, c’est que les fabricants de dongles n’indiquent généralement pas si c’est compatible. De plus, mon dongle DBT-120 – qui a été flashé et possède bien la fonction – n’est pas reconnu comme compatible dans une machine virtuelle Snow Leopard (il l’est sous Tiger sur un vrai Mac). Mais le Targus cité par Apple, l’ACB10US, est bien compatible. Parce que – coup de chance – un de mes vieux dongles est ce modèle précis. Il existe deux versions physiques, mais j’ai l’ancienne, assez imposante. Quand on branche ce dongle Bluetooth 2.0 sous Snow Leopard, l’option est donc bien accessible (ce n’est pas le cas sous Tiger, d’ailleurs).

Le Targus recommandé


Snow Leopard (Targus)


Snow Leopard (un autre)


Tiger (DBT-120)


Tiger (Targus)

Du coup, si vous comptez utiliser un clavier ou une souris Bluetooth sous Mac OS X Snow Leopard, c’est le modèle à chercher. Il en existe probablement d’autres, mais c’est le seul qu’Apple liste explicitement. Après, vous pourrez bien évidemment jumeler un clavier ou une souris en utilisant un autre dongle, mais vous ne pourrez pas réveiller le Mac avec le clavier, ni accéder aux options au démarrage. Attention à deux points quand même : le DBT-120 (souvent recommandé) est uniquement Bluetooth 1.1 et le Targus est 2.0, et quelques accessoires Bluetooth modernes demandent du Bluetooth 4.0 (notamment chez Logitech).

Du MIDI en Bluetooth : Roland MT-32 et clavier sans fil

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Récemment, je suis tombé sur un pub sur Facebook bien ciblée (oui, ça arrive) : des adaptateurs Bluetooth MIDI de chez CME. En cherchant un peu, je me suis rendu compte qu’Apple supportait bien le MIDI over Bluetooth (LE) et qu’il existait des adaptateurs pas trop cher.

Je ne suis pas un expert du MIDI, mais voici tout de même quelques informatisons : le MIDI est un protocole série qui utilise historiquement une prise DIN 5 broches, mais les appareils modernes passent souvent par de l’USB (standardisé) ou du Bluetooth, donc. Les OS d’Apple supportent la version Bluetooth depuis iOS 8 et OS X Yosemite (10.10), et c’est assez transparent à l’usage. La seule contrainte (sur Mac) est d’avoir du Bluetooth 4.0, ce qui n’est pas nécessairement le cas si vous avez un Mac un peu ancien, mais un simple dongle suffit.

Le dongle USB et l’adaptateur

Pour le MIDI over Bluetooth, j’ai cherché des trucs moins onéreux que celui vu sur FaceBook (vendu 60 $), avec succès. J’ai donc acheté un adaptateur Getaria sur Amazon, vendu ~35 €. La boîte contient deux choses : un dongle USB et un adaptateur doté de deux prises MIDI DIN 5, ainsi qu’un câble microUSB pour la charge. La marque se trouve sur eBay, Amazon et sur pas mal de places de marché, mais le produit ne se trouve pas sur le site officiel. En regardant sur la boîte, il y a un contact qui renvoie vers un site qui est visiblement celui d’une boîte chinoise. En clair, c’est un truc OEM sans marque, probablement du matériel standardisé qui va être acheté pour être revendu par des sociétés connues. Il y a un manuel, mais la partie en anglais n’est pas très claire.


Ce qui est possible et ce que j’ai testé

En regardant le manuel, on peut faire pas mal de choses. Premièrement, le plus simple : utiliser l’adaptateur DIN pour relier un appareil MIDI à un Mac ou un appareil iOS en Bluetooth (Windows n’a pas de pilotes standards pour ça, aucune idée pour GNU/Linux). Deuxièmement, on peut aussi simplement utiliser le dongle USB pour la liaison : il est reconnu comme un adaptateur MIDI et se connecte à l’adaptateur (et du coup, c’est utilisable sous Windows). Il y a aussi deux choses que je n’ai pas testé : il est possible de relier deux appareils MIDI avec deux adaptateurs (je n’en ai acheté qu’un) et visiblement le dongle USB peut aussi servir comme bridge pour relier des appareils MIDI qui utilisent de l’USB. Le seul défaut pratique, c’est que l’adaptateur MIDI est fixe : il y a une partie (qui contient la batterie) pour le MIDI OUT et une partie pour le MIDI IN, et elles ne sont pas séparables, avec un petit câble très court. Cette partie est amovible chez CME (qui vend l’adaptateur beaucoup plus cher) et c’est quand même nettement plus pratique. Avec un clavier qui n’a qu’une prise MIDI OUT, par exemple, la partie IN pendouille sur un câble qui n’inspire pas la solidité et c’est un peu dommage.

Le câble, c’est un peu dommage


Pour mon premier essai, j’ai sorti mon vieux clavier Rock Band pour Wii, qui a une prise MIDI. Sous macOS, c’est assez simple : j’ai chargé le petit adaptateur (il a une autonomie annoncée de 48 heures, et il peut être alimenté en microUSB), je l’ai branché sur le clavier (en DIN 5) et j’ai simplement lancé Configuration audio et MIDI. Il faut ensuite afficher la fenêtre Studio MIDI (Fenêtre -> Afficher le studio MIDI) puis simplement chercher l’adaptateur en Bluetooth. Soit en faisant Studio MIDI -> Ouvrir la configuration du Bluetooth…, soit en cliquant sur la petite icône en haut à droite. Dans la fenêtre, on peut se connecter à l’adaptateur (sous le nom MidiPortA). Et c’est tout.

En haut à droite, l’icône Bluetooth


Le menu Bluetooth


On peut le voir dans les appareils

Une fois que c’est fait, le clavier fonctionne avec GarageBand ou n’importe quel autre programme compatible avec Core MIDI.

Dans un soft MIDI

C’est encore plus simple avec le dongle USB, évidemment. Il suffit de le brancher, il est reconnu comme un adaptateur USB vers MIDI et se connecte à l’adaptateur, sans fil (au pire, il suffit de l’allumer et de l’éteindre). Dans mon cas, il est nommé SINCO (probablement le nom de l’OEM).

En filaire

Sous iOS, j’ai juste testé GarageBand : une fois le clavier affiché, je suis allé dans Réglages, puis dans Avancé, et enfin dans Appareils Bluetooth MIDI. L’adaptateur était visible et parfaitement utilisable.



Avec le Roland MT-32

Le programme que j’utilisais pour tester les jeux DOS sous macOS (Boxer) ne fonctionne plus sur les Mac récents (il est uniquement 32 bits) mais comme il passe par Core MIDI, je suppose que ça fonctionne. Pour tester tout de même, j’ai simplement téléchargé la dernière version de ScummVM (c’est compatible Apple Silicon) et les mêmes jeux qu’il y a quelques années. Et ça fonctionne : j’ai simplement branché l’adaptateur à l’arrière du Roland MT-32, connecté le tout en Bluetooth (comme expliqué plus haut) avant de choisir la bonne connexion dans dans l’interface. Comme ScummVM passe par Core MIDI, tout est parfaitement natif et les jeux utilisent donc le synthétiseur en Bluetooth.

On choisit l’adaptateur


Et hop, de la musique dans Loom

Pour conclure, l’adaptateur de Getaria n’est pas très cher – un simple adaptateur USB vers MIDI filaire est proposé dans le même ordre de prix – et efficace. C’est nativement supporté chez Apple en Bluetooth et si jamais vous avez un problème, le dongle USB fait le job aussi.

Un prototype de clavier Bluetooth…à la FCC

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Vu sur le site de la FCC, un clavier aluminium Bluetooth avec la mention « prototype ».

En dehors de ce point, le clavier semble identique au modèle du commerce, le A1255. Il s’alimente avec trois piles AA et affiche Exposé et Dashboard sur ses touches de fonction.


Un prototype

Apple a cassé la compatibilité des vieux claviers Bluetooth mais il y a des solutions

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Je suis tombé il y a peu sur un post d’une personne qui demandait si un clavier Apple A1016 (le modèle Bluetooth de 2003, celui de mon header) fonctionnait avec un Mac M1. Je pensais que c’était le cas… mais en fait non. Le jumelage est visiblement cassé pour les claviers qui nécessitent un code depuis macOS Monterey. Mais il existe une méthode alternative pour forcer le jumelage, qui marche parfois.

Avant de commencer, un truc important : mettez des piles neuves et vérifier que le clavier s’allume bien. Il est assez sensible à la tension des piles et si elle est trop faible, le comportement est erratique. De même, il faut un clavier sur le Mac, donc sur un Mac mini ou un iMac (par exemple), c’est mort si vous n’en avez pas d’autre. le problème est lié à un bug chez Apple, d’ailleurs : l’OS devrait afficher un code à taper sur le clavier, mais la fenêtre n’apparaît pas (ou trop tard).

Le clavier en question

Deuxièmement, la méthode n’est pas parfaite : ça ne marche pas à chaque fois.

La solution à tenter

Première étape, installer HomeBrew. Il faut en effet passer par un outil en ligne de commande qui s’appelle blueutil et HomeBrew est le plus simple pour l’installer. Comme il est open source et disponible sur GitHub, vous pouvez aussi le compiler à la main.

brew install blueutil

Maintenant, il faut déterminer l’adresse MAC du clavier. La solution va être une commande : blueutil --inquiry

Normalement, si vous la lancer, il suffit d’allumer le clavier à proximité du Mac et vous devriez voir après quelques secondes le clavier apparaître dans la fenêtre. Vous pouvez aussi récupérer l’adresse sur un vieux Mac qui prend encore en charge le clavier. Dans mon cas, le meilleur moyen d’avoir l’information consiste à lancer la commande, me rendre dans les Réglages système et faire une recherche dans la section Bluetooth. Une fois le clavier vu, il faut tenter de le connecter. Ça ne marche pas, mais la ligne de commande affichera les informations.

Maintenant que vous avez l’adresse MAC, il faut taper la commande suivante.

blueutil --pair adresseMAC 0000

Ici, ça m’a semblé assez aléatoire : il faut en théorie taper le code 0000 suivi de la touche enter. Attention, il faut le faire sur la partie principale du clavier, pas suer le pavé numérique, et sans presser shift. Si vous avez de la chance, ça va marcher. Personellement, j’ai tenté plusieurs fois avant que ça accepte de fonctionner, et certains ont essayé des dizaines de fois.

La solution alternative : Big Sur

La solution alternative, quand c’est possible, c’est de passer par un vieil OS. Il peut être installé en externe par exemple. En effet, le jumelage fonctionne encore avec macOS Big Sur et une fois jumelé, les informations sont stockées dans la mémoire NVRAM du Mac. Donc il « suffit » de jumeler avec un vieil OS et le clavier sera disponible avec macOS Ventura ou n’importe quel OS.

Il est détectable (et jumelable) avec Big Sur


Et ensuite, il marche avec Ventura

Les petites évolutions de Transfert d’images, qui a perdu la prise en charge les appareils Bluetooth

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J’ai déjà parlé de Transfert d’images et de ses fonctions alternatives, comme la possibilité de prendre des photos avec certains vieux appareils photo. Mais en cherchant un autre truc, je me suis rendu compte d’une chose : Apple avait ajpouté la prise en charge de pas mal d’appareils… avant de supprimer le tout au fil du temps.

Si vous allez vérifier avec un OS moderne, c’est assez simple : le dossier /System/Library/Image\ Capture/Devices ne contient pas grand chose. Sous Ventura, il ne contient qu’un seul fichier pour les scanners, alors qu’une prise en charge spécifique pour les appareils qui passent par le protocole PTP était encore présente dans Monterey. De même, un plug-in permettait d’afficher la bonne icône pour certains (vieux) appareils. Même le scanner virtuel a été supprimé récemment.

Mais si on remonte dans le temps, on peut voir qu’il y avait des plug-in pour pas mal de vieux appareils. Je suis remonté jusqu’à Snow Leopard, qui contient donc pas mal de choses.

BluetoothCamera

En fait, il y a une prise en charge directe de certains vieux appareils, comme le Sony Ericsson T610, le Z600, le K700i, le T616, quelques Motorola (E398, V525M, V600, V800) et des Nokia (3600, 6820, N-Gage). Du coup, j’ai essayé rapidement avec un T610 et de fait, ça fonctionne. Une fois le téléphone jumelé, il est visible dans Transfert d’images. Ce n’est pas très efficace pour autant : à chaque lancement du programme, il copie toutes les images en Bluetooth, ce qui peut être (très) lent. Et dès qu’on ferme le programme, elles sont supprimées. C’est très visible de deux façons : on voit le transfert à la connexion (plusieurs dizaines de secondes avec 5 images) sur le téléphone, et l’importation est instantanée côté Mac, une fois la liste affichée.

Il faut un certain temps


Tout est là


Le résultat importé

Les différentes Typex

Il y a ensuite des plug-in qui portent le nom de TypexCamera. Sous Snow Leopard, ça va de 1 à 8.

Le Type1 contient le Photosmart C500, un Photosmart sans nom (pas le premier, il n’est pas USB) et les Kodak DC220, DC260, DC265 et DC290.

Le Type2 est limité à quelques Kodak : DC240, DC280, DC5000 et DC3400.

Le Type3 prend en charge le Nikon Coolpix 800 et le 990, ainsi que les Olympus C-2100 Ultra Zoom, C-3000 et C3030 Zoom.

Le Type4 est le plus large. Canon Ixus, Ixus 300, Ixu 330, Ixus v, Elura40 MC (vu plus bas), EOS-10D, 20D, 300D, 350D, 5D, D30, D60, Digital Rebel (le nom US), Rebel XT, Kiss Digital, Ixy Digital (PowerShot S100) Ixy Digital 200 (PowerShot S200), Ixy Digital 300 (PowerShot S300), PowerShot A10, A100, A20, A200, A30, A40, G1, G2, G3, Pro90, S10, S100, S110, S20, S200, S230, S30, S300, S330, S40 et S45.

Le Type5 est particulier : il comprend les Nikon D1, D1M et D1X, qui s’interfacent en FireWire.

Le Type6 se limite à des modèles Kodak précis (DCS SLR, DCS-14n, DCS-620X et DCS-720X). Ce sont tous des modèles FireWire.

Le Type7 est encore en FireWire, avec les Canon DM-GL2, Elura40 MC, MVX150i, Optura 20, Optura 200 MC, ZR50, ZR65 et ZR70. Le point commun ? Ce sont dans tous les cas des caméras MiniDV qui s’interfacent en USB ou en FireWire.

Enfin, le Type8 regroupe les Canon EOS-1D, 1D Mark II, 1D Mark II N, 1Ds et 1Ds Mark II. Encore une fois, des appareils avec du FireWire et (parfois) de l’USB.

Ça s’amenuise avec le temps

Si on regarde Lion, il zappe les Type1, Type2, Type3, Type6 et Type7. Les versions suivante gardent les mêmes fichiers (avec des différences très mineures) jusqu’à High Sierra (inclus).

Mojave supprime les Type5 et Type8 et ne garde que le Type4, Big Sur l’enlève.

Quelques fonctions en moins

Mais ça change quoi ? Avec les anciens appareils, il y a parfois une icône adaptée, et certaines fonctions comme la possibilité de prendre une photo. Mais avec le temps (et – il faut bien le dire – l’obsolescence des appareils -), les anciens modèles disparaissent. Dans la majorité des cas (sauf probablement les FireWire), ça doit continuer à marcher avec le processus de base qui passe par l’UMS (USB Mass Storage) mais il faut parfois l’activer explicitement dans les menus des appareils. Et espérer que l’appareil enregistre les photos au bon endroit.

Maintenant, les personnes qui branchent physiquement un appareil photo à un Mac sont probablement peu nombreuses : ça n’a jamais été la solution la plus rapide et donc même quand il y avait une prise en charge assez large, il était souvent plus efficace de passer par un lecteur de cartes.

La télécommande Bluetooth de la PlayStation sur un Mac

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Du temps des consoles du début des années 2000, les fabricants tentaient encore de se dire que les appareils allaient devenir une sorte de hub numérique. Sony avait donc des accessoires comme un tuner TV ou des télécommandes.

La gestion des télécommandes existe depuis un moment : la PlayStation 2 (qui fait office de lecteur de DVD) en avait une, et je l’avais testée avec ma PlayStation qui lit les Video CD. Avec la PlayStation 3, Sony a sorti deux versions de sa télécommande. La première est la Blu-ray Disc Remote Control (CECHZR1), la seconde la Media/Blu-ray Disc Remote Control (CECHZRC1), qui a un agencement un peu différent et quelques touches en plus, pour le contrôle en CEC de certains appareils Sony en infrarouge.

La version d’origine

Les télécommandes sont Bluetooth et s’appaire facilement avec une PlayStation 3. De façon peut-être un peu étonnante, elles sont vues comme une manette (en tout las première version, celle que je possède). Pas une manette très efficace, vu l’agencement, mais une manette quand même. On a tous les boutons de la manette Sixaxis, mais pas de sticks analogiques. Techniquement, on peut même jouer à certains jeux avec la télécommande, mais il faut que le jeu fonctionne sans les sticks. Une vidéo sur l’excellent Stop Skeletons From Fighting montre par exemple des jeux PlayStation 2 avec la télécommande PlayStation 2.

C’est du Bluetooth


On a des boutons PlayStation

Et sur un Mac ?

Forcément, une télécommande Bluetooth, on s’attend à pouvoir la jumeler avec autre chose qu’une PlayStation 3. Malheureusement, ce n’est pas si simple. Premièrement, c’est du Bluetooth « à la Sony ». Comme pour les manettes de PlayStation 3 ou pour celles de Wii, l’appairage est un peu particulier et la télécommande attend une réponse particulière pour le jumelage. Ce n’est pas (trop) un problème, il existe des logiciels, mais c’est moins simple que de jumeler une souris. Sous macOS, j’ai testé avec Remote Buddy, mais il existe des solutions sous GNU/Linux ou Windows.

Sur un Mac récent, impossible de jumeler

Il faut Remote Buddy et un Mac au maximum sous macOS 11 (Big Sur). J’ai testé avec la version 1.33.1 sous macOS Mojave et ça fonctionne. Pour jumeler, il faut lancer l’assistant du logiciel, retirer et remettre les piles (ça peut aider) et presser enter (le bouton central) et start quelques secondes.



C’est jumelé

Une fois que c’est jumelé, la télécommande a pas mal de fonctions, mais elle n’est pas reconnue comme une manette PlayStation 3. Remote Buddy proposer des tas de possibilités sur les très nombreux boutons de la télécommande, mais j’ai eu un souci de mise en veille : j’ai dû désappairer la télécommande et recommencer le processus. Même si elle est pratique, c’est donc un peu gênant.

Des tas de boutons

Dans l’ensemble, c’est pratique pour regarder un Blu-ray avec une PlayStation 3, même si c’est quelque chose que je recommande pas : la PlayStation 3 consomme vraiment beaucoup, même en lecture de Blu-ray. Et évidemment, la télécommande ne fonctionne pas avec la PlayStation 4. Si vous avez une PlayStation 3 ou un appareil explicitement compatible avec elle, c’est une télécommande intéressante grâce au Bluetooth et aux nombreux boutons, et elle a l’avantage d’être trouvable facilement à bas prix. Mais ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser.

Le clavier sans fil de la PlayStation 3 est aussi une manette Bluetooth

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Je pensais vraiment avoir parlé du clavier de la PlayStation 3, que j’ai acheté en 2015 pour 9 € (neuf) suite à un post de MiniMachines (enfin, je ne m’en souviens pas, mais les dates concordent). Parce que ce clavier Bluetooth est particulier et assez pratique… et il fait même office de manette.

Le CECH-ZKB1 (son petit nom) est un clavier Bluetooth pensé pour la PlayStation 3. Il s’alimente avec deux piles AA et était disponible avec un agencement français (il y en a d’autres). L’agencement, justement, est assez propre : même si on n’a pas de pavé numérique, il y a une touche Suppr, les touches de fonction, etc. Il est compact et un peu relevé sur l’arrière, ce qui le rend assez stable. La frappe est un rien molle, mais c’est habituel avec les claviers qui emploient des touches plates de PC portables.

Le clavier

Le premier truc intéressant, c’est la présence d’un trackpoint, une technologie qu’on voit parfois sur les PC portables et les claviers d’IBM (et maintenant Lenovo). Si vous n’avez jamais utilisé ce dispositif, c’est une sortie de tige sur laquelle on place un doit pour contrôler le pointeur, qui réagit aux mouvements et à la pression. On trouve aussi deux boutons de « souris » sous la barre d’espace. Dans un clavier compact, c’est un meilleur choix qu’un trackpad pour des questions d’encombrement, assez logiquement.

Le trackpoint

Le jumelage

C’est aussi une manette

Le côté amusant de ce clavier, c’est le fait qu’il émule une manette PlayStation, et tout à fait littéralement. En plus d’une touche PlayStation en bas à droite, on a en effet la croix directionnelle (Fn avec les flèches) et tous les boutons d’une manette PlayStation 3. l’ordre est particulier : 🔺 & 🟥, puis select, start, L3, L2, L2, R1, R2, R3, ❌ & 🔴. Pour toutes les touches, il faut garder Fn enfoncé. On peut même émuler le stick analogique de gauche avec Fn et le trackpoint (même si ce n’est vraiment pas efficace).

Une touche PlayStation brillante


Tous les boutons en rang d’oignons

le côté très bizarre de la chose, c’est qu’il ne s’agit pas de touches de clavier ou de raccourcis : le clavier est réellement vu comme une manette. Quand on presse les touches, l’OS voit une manette en HID (le protocole standard), indépendante du clavier et de la souris. Comme c’est un peu atypique, tous les logiciels ne voient pas la manette : les logiciels de test le font, mais Steam ou OpenEmu ne reconnaissent pas la manette. Mais avec un émulateur comme Ares, c’est le cas.

Il est vu comme une manette


Est-ce que c’est pratique ? Clairement pas. On a tous les boutons d’une manette sur une rangée, dans un ordre bizarre, et avec l’obligation de presser Fn qui n’est même pas à l’extrême gauche. Mais est-ce que ça fonctionne ? Oui, plus ou moins. Disons que ça peut faire un défi amusant.

Ares permet d’utiliser les boutons

Dernier point pour cette partie, il n’est malheureusement pas compatible MFi.

Avec la PlayStation 3

Comme c’est un clavier pour la console PlayStation 3, tout est évidemment bien géré. Le clavier fonctionne dans l’interface de la console et dans certains jeux (rares, visiblement). Et l’émulation de manette aussi. Par défaut, le clavier prend la place numéro 7 (c’est-à-dire la dernière manette) mais on peut changer l’ordre dans les menus (Paramètres -> Paramètres accessoires -> Réaffecter les manettes). J’ai testé avec un jeu PlayStation enregistré sur ma console (Castlevania: Symphony of the Night) et ça fonctionne bien, même si encore une fois ce n’est pas très pratique. Et comme il y a une émulation de stick analogique, c’est presque utilisable partout.

Un défi ?


Surfer sur un caméscope Sony avec un modem 56K Bluetooth

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« Surfer avec un caméscope ». C’est une expression un peu bizarre, du genre « Surfer avec un frigo ». Mais au début des années 2000, Sony a pensé que c’était une bonne idée. Et en 2023, j’ai pensé que ce serait aussi une bonne idée d’essayer.

Au début des années 2000, donc, Sony a lancé quelques caméscopes avec du Bluetooth. Assez bizarrement, la fonction ne permettait pas réellement d’interagir avec le caméscope, mais essentiellement de surfer sur Internet, tout du moins avec les premiers modèles. La mise en place était donc un peu compliquée : le caméscope se connectait en Bluetooth à un modem, qui pouvait soit se connecter en 56K, soit directement à un téléphone mobile. L’ergonomie était évidemment assez mauvaise, on va le voir : les écrans étaient petits et pas nécessairement tactiles.

On peut voir le logo Bluetooth

Pour tester, j’ai récupéré un caméscope Sony DCR-IP7E, un modèle MicroMV (un truc un peu bizarre, j’en parlerais dans la semaine) compatible Bluetooth. C’est un caméscope assez compact, noté « Handycam IP ». Le premier truc important à prendre en compte, c’est que la partie Bluetooth ne permet pas le transfert de photos ou de vidéos : c’est uniquement pour surfer en se connectant à un modem. Il n’y a pas de possibilités de transfert de fichiers, par exemple. Le second point, c’est que la partie connectée est indépendante de la partie « caméscope ». On n’a pas accès aux données enregistrées sur la bande. Sony a juste intégré une sorte de pis-aller : on peut prendre des photos en 640 x 480 (et des vidéos de très mauvaise qualité) sur une carte Memory Stick fournie, de 8 Mo. Elle stocke aussi quelques données liées aux sites Internet et aux mails.

Comment se connecter ?

Truc basique pour les captures : le caméscope dispose d’une sortie vidéo analogique (en S-Video) qui permet de répliquer l’interface. C’est plus simple pour surfer que l’écran de 2,5 pouces, qui n’est pas tactiles. Deuxième point, c’est assez fastidieux de se déplacer dans les menus et (surtout) de rentrer du texte. Il y a en effet une crois directionnelle avec une validation au centre pour se déplacer, mais le clavier virtuel est une sorte de T9. On a donc des cases pour des groupes de lettres, et il faut choisir une case et presser un certain nombre de fois pour mettre une lettre (et le double pour les majuscules). Il y a tout de même quelques raccourcis pour les www. ou .com, mais ça reste fastidieux.

La croix qui va servir de périphérique d’entrée


Une idée du clavier

Pour la connexion, il faut d’abord un modem Bluetooth, compatible avec le profil DUN (Dial-up Networking Profile). Ce n’est pas généralisé : il existe des points d’accès Bluetooth qui passent par d’autres profils (comme chez D-Link) et Sony vendait à l’époque un modem optionnel, qui fonctionnait sur piles (BTA-NW1). Ici, j’ai testé avec un autre modem Sony, dont j’avais déjà parlé : c’est un modem 56K prévu pour les Vaio. Techniquement, il est possible de passer directement par un téléphone (on peut le voir ici) mais c’est un peu compliqué en 2023. Comme la liaison nécessite une liaison PPP, il faut un serveur « RTC » en face, et un vieux téléphone. Qui plus est, cette méthode limite le débit à 9 600 bauds, avec une facturation à la minute (bon, la majorité des offres modernes sont illimitées).

Mon modem 56K Bluetooth

Dans mon cas, je suis passé par le modem 56K relié à un Raspberry Pi équipé d’un modem USB et de DreamPi. C’est une solution qui émule une liaison RTC, et même si ce n’est pas du 56K (on est bloqué à 33 600 bauds), c’est plus pratique qu’une vraie ligne. La bonne nouvelle, on va le voir, c’est que ça fonctionne : j’ai eu récemment des soucis avec la Pippin avec ce genre de setup.

De façon assez étonnante, ce qui m’a posé le plus de problèmes est le modem lui-même : il est compliqué à configurer, avec des interrupteurs à positionner correctement sous le boîtier. Une fois que j’ai trouvé la bonne position, le modem a été vu en Bluetooth, j’ai pu numéroter (DreamPi accepte n’importe quoi) et me connecter.

Recherche en cours


Le modem est vu


Les réglages


Connexion en cours


Ça fonctionne

On résume : il faut un caméscope Bluetooth, un modem Bluetooth et une liaison 56K, et on peut en théorie surfer. Ce vieux test du caméscope explique par ailleurs bien le problème : c’est compliqué. Même avec les raccourcis, entrer du texte est une plaie : ça prend du temps et c’est très fastidieux.

Aller sur Internet

Le navigateur intégré est NetFront, un classique dans les vieux appareils au début des années 2000. C’est encore une fois un peu étonnant, mais ça ne fonctionne pas si mal : il affiche les images, la navigation passe de lien en lien et c’est (presque) utilisable. Le problème, en 2023, c’est qu’il ne gère pas les sites sécurisés ni tout ce qui utilise le JavaScript à outrance. J’ai testé quelques vieux sites (ainsi que Google) et ça fonctionne. C’est lent (c’est du 33 600 bauds en pratique), c’est fastidieux, mais ça fonctionne.

Google


Google


Une recherche Google

info.cern.ch (un des premiers sites)


tim.org (pas tout neuf)


Un site de campagne de 1996 : dolekempf96.org


DoleKempf 96


Le site d’ackboo (enfin, une copie)


Hackaday, version retro


Hackaday

Lire les mails

Pour les mails, c’est un peu plus compliqué. Techniquement, il y a une client POP3 assez bien conçu, et il est possible d’envoyer et recevoir des images. Au départ, j’ai pensé utiliser mes identifiants Free reçu récemment pour l’accès 56K qui n’existe pas, étant donné qu’un accès POP3 est proposé. Mais si la réception fonctionne bien (il n’aime pas les caractères accentués), l’émission d’un mail est bloquée. C’est une mesure de sécurité classique en 2023 : le SMTP non sécurisé (sur le port 25) ne fonctionne que si vous avez une IP du fournisseur d’accès. En clair, impossible d’envoyer un mail si vous n’est pas chez Free (ce qui est mon cas).

Quelques réglages liés aux mails


Idem


Réception en cours


Un mail reçu


Un mail sur un caméscope !


Il a un peu de mal avec les caractères


Les images sont sauvées tout de même, sur la carte mémoire

Avec les identifiants de mon opérateur (Bouygues Telecom), ça fonctionne par contre, mais ça m’a obligé à repasser par la phase de configuration, fastidieuse avec les mots de passe modernes. Et bien évidemment, c’est assez lent : avec une pièce jointe de 90 ko, il faut tout de même plusieurs dizaines de secondes pour envoyer (à 33 600 bauds, soit ~4 ko/s). Autre truc à noter, il se connecte et se déconnecte à chaque étape, donc c’est assez lent pour envoyer puis recevoir par exemple.

Un envoi


On peut joindre les images stockées sur la carte mémoire


C’est long

Les mails sont sauvés sur la carte Memory Stick, tout comme les pièces jointes reçues (dans une certaine limite, visiblement : certaines images reçues ne passent pas). Attention, sale petit défaut : par défaut, les mails ne restent pas sur le serveur (c’est du POP3) donc ils sont uniquement sur la carte mémoire…

Photos et Memory Stick

Avec le client mail, il est donc possible d’envoyer (et recevoir) des imes. Celles reçues sont stockées sur la carte Memory Stick… et celles envoyées aussi. Le caméscope DCR-IP7E est en effet capable de photographier, mais c’est tout de même assez mauvais : c’est du JPEG en 640 x 480 avec une compression assez forte (on est vers 100 ko pour les images). Au vu de certaines images, je pense d’ailleurs que le capteur fonctionne en entrelacé, comme sur certains vieux Mavica : il y a un décalage sur les objets rapides.

Un exemple



Techniquement, on peut filmer, mais c’est singulièrement limité : 45 secondes au mieux, en 352 x 288 (sur mon modèle PAL) en MPEG-1 à 1 168 kb/s, avec de l’audio en mono, 32 kHz et un débit très faible (32 kb/s) en MPEG-1 Layer 2. Et même comme ça, on remplit assez vite la carte : un fichier de 45 secondes fait un peu moins de 8 Mo.

C’est (très) compressé

Pour terminer, un truc : les générations suivantes permettent de surfer en filaire, soit avec un modem en USB Mini A, soit avec un adaptateur Ethernet (j’en parlerais probablement un jour). Ils proposent aussi quelques fonctions en plus en Bluetooth, comme la possibilité d’envoyer et de recevoir des images, mais avec le profil BiP (Basic Imaging Profile), qui a été assez peu utilisé en pratique. On le retrouve dans quelques appareils de chez Sony (comme le DSC-FX77) mais la compatibilité sur les ordinateurs est faible.

Inutile, donc probablement indispensable

Je suis toujours un peu dubitatif tout de même. Ça marche mieux que ce que je pensais… mais ça marche quand même très mal. C’est lent, vraiment pas ergonomique et je me demande toujours qui aurait voulu faire ça en 2001. Enfin, je me doute un peu de la réponse (les technophiles/geeks) mais ça reste un mystère : même en 2001, il y avait des appareils bien plus adaptés. Pour Sony, c’était par contre une sorte de démonstration intéressante de la technologie, et la société japonaise a proposé la même chose dans d’autres modèles de caméscopes pendant un an ou deux.

Test d’un rasoir Phillips OneBlade 360 connecté

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Récemment (c’est peut-être encore le cas), Amazon a proposé une belle réduction sur le rasoir Philips OneBlade 360 connecté, donc j’en ai profité. Il était à 50 €, soit moins cher que le modèle de base. Dans l’absolu, je ne cherchais pas un rasoir connecté, mais j’aime bien tout de même voir ce que font les fabricants.

Le OneBlade 360 est un modèle assez compact qui utilise les lames OneBlade de la marque. Je ne vais pas vous parler du rasoir lui-même, qui fait bien son boulot, mais juste jeter un oeil à la partie connectée. La version en promotion est livrée avec une lame de rechange (bonne nouvelle, parce qu’elles sont assez onéreuses) et quelques accessoires pour choisir la hauteur de coupe ou pour les zones sensibles. Le rasoir se charge en USB, ce qui n’est pas spécialement une idée géniale : c’est un câble propriétaire, et on a rarement une prise USB dans une salle de bain, alors qu’on a souvent une prise classique. Comme toujours, ce sont les lames qui amènent l’argent chez Philips, il y a même un abonnement, mais c’est essentiellement un truc pour acheter le rasoir à crédit…

Le rasoir


Son chargeur propriétaire

L’application Daily Care permet de connecter le rasoir en Bluetooth. C’est assez simple, même s’il faut allumer le rasoir (merci le bruit) pendant l’appairage. C’est un classique, il faut un compte mais on peut se connecter avec Apple (toujours pratique) et tout ce qui est lié à la vie privée est décoché par défaut (un bon point).

Il existe plusieurs rasoirs connectés


Il faut l’allumer


Tout est décoché

La partie connectée, vous vous en doutez, ne sert pas réellement : on peut voir l’état de la batterie du rasoir (avec le nombre de rasage possible), l’état de la lame et la fréquence d’utilisation. Pour la lame, c’est totalement du doigt mouillé, comme pour les brossettes avec une brosse à dents connectées : juste un compteur sur une utilisation standard (4 mois). Pour la fréquence d’utilisation, ça peut intéresser ceux qui aiment bien accumuler des données (comme moi) mais il y a un défaut : ce n’est pas intégré dans l’application Santé. Ce n’est pas de la faute de Philips, ceci dit : c’est juste qu’Apple n’a pas intégré le rasage dans son application. Globalement, ce n’est pas totalement inutile, mais ce n’est pas non plus un argument de vente imparable. Mais c’est toujours pratique d’être prévenu si la batterie est bientôt vide par exemple.

Quelques infos


Le niveau de batterie

Philips met aussi un truc en avant sur son site : la possibilité d’afficher une barbe virtuelle (le miroir à style) et de vérifier la symétrie d’un rasage. Je vous aurais bien montré le résultat (même si je ne porte pas la barbe) mais l’application est buggée. Au lancement, on a un message à moitié en tchèque (je crois) qui demande de télécharger les données, en indiquant que ça va prendre « quelques minutes ». Mais dans mon cas, ça tourne en boucle sur un écran noir et ça ne fonctionne pas.

La publicité Philips


Le message à moitié en tchèque


Et ça tourne

Du coup, est-ce que la partie connectée est intéressante ? Non, pas réellement. Mais le rasoir fait son boulot et je ne l’ai pas payé plus cher qu’un modèle classique, donc ça ne me dérange pas. Et pour une fois, je n’ai pas eu de mise à jour de firmware au déballage.





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